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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 11 avril 2018

The Battle of the sexes - D. W. Griffith - 1928

 

William Judson est un homme comblé, sa famille se compose d'une gentille femme et de deux enfants adultes aimants.
Un jour chez le coiffeur, on le complimente sur ses affaires florissantes et cela ne tombe pas dans les oreilles d'une sourde car en effet, installée dans le fauteuil voisin, Marie Skinner, une petite blonde frisée qui mâchouille consciencieusement du chewing-gum, est à l'affut pour se dégotter un homme fortuné.

C'est l'anniversaire de Mme Judson, Papa lui apporte quelques cadeaux. Après que Ruth et Billy son frère aient gâté leur Mama, Papa lui demande d'accrocher son manteau dans lequel se trouve le dernier cadeau, un magnifique bracelet constitué de pierres précieuses. Toute la famille s'embrasse et se congratule.

Peu de temps plus tard Marie Skinner s'installe dans un appartement non loin de celui des Judson. Le prix est un peu élevé pour elle et son ami Babe Windsor, mais ils devraient bien vite rentrer dans leur investissement lorsque leur proie sera prise au piège de la jeunesse et de l'amour.

Babe s'éloigne pour ne pas mettre la puce à l'oreille de Judson et Marie se demande comment faire pour intéresser le père de famille. Elle s'imagine tombant dans les pommes dans le couloir lorsqu'elle aperçoit une petite souris qui tente de grimper le long de son collant. Aussitôt elle hurle et se jette dans le couloir où elle bouscule Judson quasi par hasard. Terrorisée la jeune femme s’évanouit et le brave homme l'étend sur le canapé. Il ne reste plus à la jeune femme que d'entrouvrir les yeux d'un air langoureux pour que l'affaire s'emmanche.

Bien vite Judson est ravi de l'intérêt que lui porte Marie, il devient coquet et porte un corset pour paraitre plus mince. Prétendant être de sortie pour affaires, Judson passe ses soirées avec la jeune femme.

 Un soir pourtant, Ruth et Billy décident leur mère à découvrir un nouveau night-club qui vient d'ouvrir ses portes. D'abord réticente de sortir sans son mari, la brave femme épingle un mot d'explication sur l'oreiller de papa et sort avec les jeunes gens.

Au club, Ruth voit son père en compagnie de Marie. Horrifiée elle tente de cacher sa vue à Mama en prétendant avoir un affreux mal de tête. Malheureusement, alors que tout ce petit monde s'éloigne, Papa et Marie dansent sous les yeux de Mama qui manque défaillir.

Plus tard, papa revient à la maison et fait comme si de rien n'était mais mama ne peut supporter cette situation et dépérit à petit feu ...



Des acteurs époustouflants et des gros plans sur des visages superbes très expressifs, un film qui vaut le détour surtout pour ces raisons. La trame en elle-même est archi-connue, mais il faut avouer que l'action est bien menée - famille sans histoire, interférence de Marie, séparation du couple, désespoir de Mama/euphorie de Papa, action de Ruth et ... avec une fin qui dédramatise l'histoire avec une pirouette peu prévisible et étonnante. 

Sally O'Neil
Ancienne Wampas Baby Star, Sally O'Neil (soeur de Molly O'Day) est adorable. 
Don Alvarado incarne à merveilles Babe, l'homme qui se montre terriblement séduisant mais aussi très distant avec Marie. En plus d'être acteur, Don Alvarado est souvent crédité en tant qu'assistant directeur (Second Unit Director or Assistant Director) dans bon nombre de bons films sous le nom de Don Page (son vrai nom de famille, aussi orthographié Paige). 

Le film est très bien rénové, avec accompagnement musical de Rodney Sauer et Susan Hall, jolie interprétation du Mont Alto Motion Picture Orchestra.

Titre français : L’éternel problème

88 minutes

Jean Hersholt ...
William Judson
Phyllis Haver ...
Marie Skinner
Belle Bennett ...
Mrs. William Judson
Sally O'Neil ...
Ruth Judson
Don Alvarado ...
Babe Winsor
William Bakewell ...
Billy Judson
John Batten ...
Judson's Friend



mercredi 24 août 2016

Judith de Béthulie - D.W. Griffith - 1913



L'histoire de Judith et d'Holopherne : alors que les assyriens menés par Holopherne assiègent la ville, Judith, inspirée par Dieu a une révélation. Pour sauver son peuple elle va se rapprocher du général, puis profitant de sa confiance, lui coupera la tête ...



Pour les spectateurs courageux ou les historiens n'ayant pas peur de s'ennuyer ! Même si ce film possède des qualités indéniables pour l'époque, il n'en est pas moins vrai que le tout est très démodé et, bien que sa durée soit assez courte, il faut vraiment s'accrocher pour ne pas fuir son écran !
Franchement c'est un film barbant même si il y a une bien belle brochette d'acteurs à l'affiche !

Premier film d'une durée de près d'une heure tourné par Griffith.

Tourné en 1913 mais sorti en 1914

On peut voir ce film sur la toile en ce moment.

58 minutes



Blanche Sweet ...
Judith
Henry B. Walthall ...
Holofernes
Mae Marsh ...
Naomi
Robert Harron ...
Nathan
Lillian Gish ...
The Young Mother
Dorothy Gish ...
The crippled beggar
Kate Bruce ...
Judith's maid
J. Jiquel Lanoe ...
Eunuch Attendant
Harry Carey ...
Assyrian Traitor
W. Chrystie Miller ...
Bethulian


mercredi 11 mai 2016

The Girl who Stayed at Home - D. W. Griffith - 1919



La guerre finie, un confédéré dans l'âme, Mr France, refuse de se rendre aux Yankees et s'expatrie en France. Bien des années plus tard, en 1913 (on suppose), il vit seul dans son château français avec sa petite fille Atoline qui est sur le point de se fiancer au comte de Brissac.
Une amie américaine étudiant en France rend visite à la jeune fille en compagnie de l'un de ses frères, Ralph. Celui-ci tombe amoureux d'Atoline qui reste liée par la promesse fait au comte.
A son tour Atoline rend visite à ses amis à New York au printemps 1914 et fait la connaissance du petit frère de son amie, James, surnommé Oily tant il colle à ces demoiselles.
Oily se rend à l'évidence, Atoline ne s’intéresse pas à lui et il se rabat donc sur une vieille amie surnommée Cutie Beautiful, une jeune fille qui flirte autant que lui.
La guerre est déclarée et Ralph s'engage dans les troupes américaines. Son père refuse de laisser partir James ...


Ce film n'est certainement pas une référence en termes d'histoire. Au printemps 1914 la jeune fille est aux USA, le fils Grey s'engage de suite dans les troupes peu après son retour en France. Or les USA ne sont entrés officiellement en guerre qu'en avril 1917 même si de nombreux américains se sont engagés volontairement dès le début du conflit.

Le fil de l'histoire est quelque peu décousu et peu fluide, les tenants et aboutissants ne sont pas très explicatifs. Heureusement Griffith ne dépeint pas les allemands de façon caricaturale mais agrémente son histoire de deux caractères diamétralement opposés. L'histoire commence de manière presque comique pour basculer dans le sérieux vers le milieu.

Robert Harron est la caricature du jeune homme mou qui ne se tient pas droit. Clarine Seymour quant à elle représente le prototype de la jeune fille futile qui découvrira qu'elle aime un type qui risque de ne jamais revenir au pays.

Comme on s'en doutait les deux frères se comportent en héros, Atoline est la brave jeune fille qui a de la compassion pour son prochain et Cutie attend son aimé au pays.

Atoline France ... est-ce un clin d'oeil à Anatole France ?

A voir pour Syn De Conde, un acteur brésilien qui tournera très peu et qui se montre très classe dans le rôle du Comte Brissac et pour David Butler, excellent dans le rôle du jeune Kant.

Titre français : Dans la tourmente

69 minutes

Adolph Lestina ...
Mr. France
Carol Dempster ...
Atoline France
Frances Parks ...
The chum
Richard Barthelmess ...
Ralph Grey
Robert Harron ...
James Grey
Syn De Conde ...
Count de Brissac
George Fawcett ...
Edward Grey
Kate Bruce ...
Mrs. Edward Grey
Edward Peil Sr. ...
Turnverein Terror
Clarine Seymour ...
Cutie Beautiful
Tully Marshall ...
Cutie's old friend
David Butler ...
Johann August Kant
Joseph Scott ...
Himself (as The Hon. Joseph Scott, Head of the Draft Exemption Board)
E.H. Crowder ...
Himself (as Provost Marshal Gen. E.H. Crowder)
General March ...
Himself

 

mercredi 20 janvier 2016

The Massacre - D.W. Griffith - 1912



Un scout, Stephen, fait sa demande en mariage à sa jeune protégée mais celle-ci n'a d'yeux que pour un étranger de passage qui finit par revenir demander la main de la belle au grand désespoir de Stephen qui repart au front.

Deux ans passent, le jeune couple a maintenant un bébé. Les temps étant durs ils décident de partir vers l'Ouest et embarquent à bord d'un chariot qui rejoint un convoi.
De son côté Stephen emmène un détachement de soldats qui vont attaquer un campement indien. Après avoir massacré la plupart des pauvres gens surpris par l'attaque, ils incendient les tentes tandis qu'un brave jure de venger sa femme et son bébé. 

Les colons escortés par l'armée font halte non loin du drame. Le mari les quitte pour rejoindre le fort pour affaires et laisse dans le convoi sa femme et son enfant qui retrouvent Stephen. Les indiens en profitent pour attaquer ...



Un film dont les images sont parfaitement nettes et qu'on peut voir sur la toile en ce moment.

La vengeance engendre la vengeance, c'est bien connu, on n'est donc pas surpris par la tournure que prennent les événements tels qu'ils sont montrés dans le film. On imagine le désarroi des indiens face à l'arrivée de ces hordes de soldats qui se croyaient en droit de s'emparer de leurs terres et qui les considéraient comme moins que rien, ça fait mal de penser que les gens de cette époque étaient si peu évolués ... d'ailleurs on se demande finalement si on est vraiment tellement plus avancés de nos jours ? (c'est bien triste et c'est un autre débat)
Bref, le film vaut surtout le détour pour ses images très nettes, la maitrise de l'action, le nombre de figurants, pour le reste on comprend que Blanche Sweet ne soit pas trop attirée par Stephen, d'ailleurs personne ne semble l'estimer ! (il n'obtient pas un regard lorsqu'il dit au revoir aux tourtereaux, même son cheval n'est pas apprécié par l'un des chevaux de bat qui baisse les oreilles de manière menaçante lorsqu'il se rapproche de lui !)

On dirait que le réalisateur pousse devant sa caméra deux coyotes qui font place à un ours qui semble surpris de se trouver là, puis un indien couvert d'une peau d'ours fait son apparition. Symbolique des genres qui se suivent ou la loi du plus fort ou bien simple vision d'une nature hostile ?

Le massacre pour moi c'est le massacre des indiens qui va provoquer leur légitime colère. Les indiens s'en prennent ensuite alors à un convoi qui se compose aussi d'innocents, c'est le juste retour des choses dans le fond puisque la violence appelle la violence ! (j'aurais pu rajouter qui sème le vent récolte la tempête mais je pense que deux citations suffisent dans ce poste, je ne tiens pas à décourager mes lecteurs, si lecteurs il y a !)

Tourné à Fort Lee, New Jersey, USA


Short, 30 minutes


Wilfred Lucas ...
Stephen
Blanche Sweet ...
Stephen's Ward
Charles West ...
Stephen's Ward's Husband
Alfred Paget ...
Indian Chief


dimanche 1 mars 2015

Orphans of the Storm - D.W. Griffith - 1921


Un bébé est enlevé à sa mère, une aristocrate ayant épousé un roturier. Déposé sur le parvis de Notre Dame en plein hiver le bébé a peu de chances de survivre. Un pauvre homme apporte sa propre fille qu'il compte proposer à l'adoption sur le même parvis. A la vue du bébé il change d'avis et ramène les deux petites filles à la maison où elles seront élevées comme deux soeurs. Sur le bébé adopté M. Girard trouvera un pendentif dans lequel un petit mot indique "elle s'appelle Louise, prenez soin d'elle". Sa mère, la future Madame de Lignères se languit de sa petite fille.

A la mort de leurs parents et après une épidémie de peste qui a rendu aveugle Louise, les deux soeurs décident de monter à Paris pour tenter une opération des yeux.
Au relais, pendant que le cocher attèle des chevaux frais, un riche équipage arrive et le Marquis de la Praille en descend. Il s'agit d'un homme brutal qui prend ce qu'il lui plait et justement Henriette et ses airs angéliques lui plaisent d'office. Il envoie donc son homme Lafleur organiser le rapt de la pauvre fille.
Arrivées à Paris Louise et Henriette ne retrouvent pas l'homme chargé de les loger et pour cause, il a été drogué par Lafleur qui réussit à faire enlever Henriette tandis que Louise hurle de terreur et manque tomber dans la Seine. La pauvre petite est emmenée par l'affreuse mère Frochard, une femme sans foi ni loi qui compte l'utiliser pour amadouer les passants et faire la manche. Elle vit dans un taudis en compagnie de ses deux fils, le fluet Pierre qui est rétameur et Jacques, un gros costaud qui utilise sa force pour s'imposer.
Pendant ce temps Henriette est livrée et déballée tel un paquet à la réception de La Praille connu pour ses soirées de débauche. Le Chevalier de Vaudrey, le neveu de la Comtesse de la Lignères (et accessoirement la maman de Louise qui, poussée par sa famille, a épousé le comte de Lignères) est présent ...

Du grand spectacle, certes, mais au final l'impression d'être passée à côté de quelque chose me laisse sur ma faim ... 
Le Marquis de Praille jette son dévolu sur Henriette mais ne revient pas à la charge (alors qu'on s'attend à le voir revenir sur le devant de la scène), Henriette porte le collier de Louise (pourquoi Louise ne le porte-t-elle pas ?), les deux soeurs vivent à quelques pas l'une de l'autre mais ne se retrouvent pas (évidemment cela fait durer le suspens), on introduit allégrement Danton que Henriette sauvera sans connaitre son identité (ce qui démontre son bon coeur et sa générosité), Robespierre traine dans les couloirs de son immeuble (il n'a que ça à faire je suppose), les deux soeurs sont coquettement habillées (alors que le peuple est en guenilles), le chevalier de Vaudrey assiste aux soirées de La Praille (ah, ce débauché ? mais heureusement finalement !), un certain Jacques-forget-not veut se venger de Vaudrey et des de Lignères car son père a été torturé, plomb bouillant versé dans ses veines, car il avait déplu à la famille et ne pouvait plus payer son loyer (ce sont des horribles aristocrates à l'en croire), la guillotine ne fonctionne pas bien d'après le bourreau (joué par Louis Wolheim) mais elle fait son travail sans faillir, etc ...

Il est vrai que je n'avais pas trop envie de voir ce film dont on parle tellement, je n'aime pas trop les films costumés ...


Griffith utilise plusieurs fois le terme de Bolchevisme ce qui est parfaitement hors de propos en ce qui concerne la révolution française dans un film dont l'action se passe principalement avant 1789.

Danton est présenté comme le sauveur du peuple, Robespierre comme un homme de pouvoir sans scrupule.
En réalité les deux hommes aux actions controversées seront tous deux guillotinés, Danton en avril 1794, Robespierre, condamné sans procès, sera guillotiné peu de temps après en juillet 1794. On l'aura compris le film brille davantage par le côté romanesque que par le côté historique.


Il faut admettre que D.W. Griffith excelle dans le romantisme, ses personnages se croisent sur un fond de révolution qui apporte une tension supplémentaire et surtout plante de beaux décors comme il les aime, avec une foule immense de sans culottes qui se montrent peu enclin à la commisération lors du procès.

Les deux soeurs Gish sont adorables de douceur et expriment à merveilles leurs angoisses et leurs sentiments. Joseph Schilkraut dont c'est le premier rôle américain semble trop fragile pour être un héros plausible mais il paraît très amoureux, Creighton Hale est méconnaissable sous sa perruque et apporte une part sensée humoristique peu heureuse, Monte Blue est imposant dans le rôle de Danton et Lucille La Verne ressemble à un homme.

Le film est à voir bien sûr, la romance et l'histoire de ces deux soeurs vous garderont éveillés, la maitrise des images et le suspens aussi. Pour le reste à vous de vous faire une opinion.

D'après le drame en 5 actes de Adolphe Philippe d'Ennery écrit avec Eugène Cormon
 
Les deux orphelines

150 minutes


Lillian Gish ...
Henriette Girard
Dorothy Gish ...
Louise Girard
Joseph Schildkraut ...
Chevalier de Vaudrey
Frank Losee ...
Count de Linieres
Katherine Emmet ...
Countess de Linieres
Morgan Wallace ...
Marquis de Praille
Lucille La Verne ...
Mother Frochard
Sheldon Lewis ...
Jacques Frochard
Frank Puglia ...
Pierre Frochard
Creighton Hale ...
Picard
Monte Blue ...
Danton
Sidney Herbert ...
Robespierre
Lee Kohlmar ...
King Louis XVI
Marcia Harris ...
Henriette's Landlady
Adolph Lestina ...
Doctor


dimanche 7 décembre 2014

Dream Street - D.W. Griffith - 1921


La nuit, une rue. Un prêcheur apporte la bonne parole, un violoniste incite les passants à se tourner vers le mal.
Spike est un bellâtre assez imbu de lui-même qui vit seul avec son frère Billy qu'il a éduqué depuis la mort de leur mère. Spike est fier de ses poings et de sa voix qui fait se pâmer les demoiselles.
Non loin vivent Gypsy et son vieux père. Gypsy est une jeune danseuse de music hall. Dans le bâtiment d'en face un chinois nommé Sway espionne la jeune fille qu'il compte faire sienne.
Un soir le music hall prend feu et Gypsy danse seule sur scène pour empêcher la panique des spectateurs et provoque l'admiration de tous une fois le feu maitrisé.
Billy et Spike tombent tous deux fous amoureux de la belle. Spike tente l'approche par la force tandis que Billy, poète et romantique, compose des odes à la jeune fille.
Billy jure qu'il tuera le premier homme qui touchera à Gypsy mais le jour où il trouve son frère en train de malmener la pauvre fille il ne peut que sortir son revolver pour en menacer son frère sans réussir à passer à l'acte.
Furieux Spike est sur le point de donner une correction à Billy mais l'amour l'emporte, les deux frères se serrent dans les bras l'un de l'autre. 
Pendant que Spike avoue enfin son amour à Gypsy, Billy lutte contre un homme envoyé par Sway afin de les dépouiller, lui et son frère. Dans l'action il tire un coup de feu qui tue l'homme net.
De retour à la maison Spike découvre le cadavre et intime l'ordre à son frère de se cacher afin de faire croire qu'il est le meurtrier. Poursuivi par la police, il se réfugie chez Sway qui voit là le moyen de se débarrasser de son ennemi et s'emparer de la jeune femme ...

Très moralisateur, le bien et le mal sont très clairement explicités. De nombreuses tentations jalonnent le film, on oscille entre bonté et lumière et intention néfaste et ombres, chaque personnage vivra ainsi et découvrira sa part d'ombre et de lumière. Le mal porte un masque et bien sûr l'amour triomphera à la fin, après que la justice des hommes soit intervenue pour appliquer son œuvre rédemptrice.

La rue, ses tentations, ses enseignements, les rêves. Toute l'action du film se passe la nuit. Les acteurs jouent de façon très appuyée, Gypsy se montre primesautière et sautille joyeusement, le visage de Ralph Graves de décompose lorsqu'il est entrainé par sa part d'ombre et la fin est tout à fait christique, on serait presque tenté de crier Alléluia pour terminer le tout en beauté. 
Griffith croit nécessaire d'en rajouter encore une couche en nous prouvant par a + b que la bonté triomphe et nous présente un petit c, fruit de l'amour de nos deux héros. L'amour est payant, les carrières et les talents reconnus, tout le monde est riche, tout le monde est beau, tout le monde est heureux, cqfd en 102 minutes.

La scène des deux frères sur le point de s'affronter mais qui se prennent dans les bras l'un de l'autre est particulièrement bien rendue.

Les stéréotypes sont très présents, Sway est bien sûr propriétaire d'un tripot clandestin, il est traité de Chink par Gypsy, les blacks sont des blancs peints en noir et se montrent trouillards, les inspecteurs portent tous un chapeau melon, les soldats du Christ regardent vers le ciel d'un air absorbé (le rôle de Tyrone Powers Sr se résume à cet exercice), etc.

A noter : Visiblement à cette époque on embrassait la Sainte Bible avant de prêter serment au tribunal.

Titre français : La rue des rêves

D'après une nouvelle de Thomas Burke.

Griffith aurait utilisé le procédé Photokinema dans ce film mais on n'entend pas la voix de Raph Graves dans la version de Bach Film.

On trouve ce film chez Bach Film avec des sous-titres français ou chez Grapevine video par exemple.

102 minutes

Carol Dempster ...
Gypsy Fair
Charles Emmett Mack ...
Billy McFadden
Ralph Graves ...
James Spike McFadden
Edward Peil Sr. ...
Swan Way
Tyrone Power Sr. ...
Street Preacher (as Tyrone Power)
Morgan Wallace ...
Masked Violinist



mercredi 21 mai 2014

Hearts of the World - D.W. Griffith - 1918


En France, peu avant la première guerre mondiale, Marie une jeune fille américaine revient dans sa famille après quelque temps passé à Rheims chez sa tante tandis que Douglas le jeune homme américain de la famille d'à côté revient chez lui après des études à Paris.
Lorsque Douglas rencontre Marie c'est le coup de foudre mais bientôt la guerre éclate et le jeune homme est envoyé sur le front ...

Ce film dure près de deux heures et pourtant sa trame est bien mince. Le début est extrêmement long et ennuyeux. On n'en finit pas de voir de longs plans appuyés de Miss Gish avec des oies, Miss Gish levant les yeux au ciel, Miss Gish amoureuse, Miss Gish ceci et Miss Gish cela. Ok Miss Gish est très photogénique mais ces images n'apportent rien ! Sa soeur Dorothy joue le rôle d'une jeune chanteuse de rue amoureuse elle aussi de Douglas/Robert Harron qu'elle embrasse sans gêne dans la rue ... bien sûr sous les yeux de Marie qui, sur le point de rendre ses lettres au jeune homme, se ravise devant le désespoir de celui-ci. Leur mère Mary Gish joue le rôle d'une réfugiée.
Pendant tout le début avant la guerre, les images sont découpées à la hache de façon peu fluide, obligeant le spectateur à sauter du coq à l'âne.

La moitié du film presque passée on bascule dans les images de guerre et le film devient un peu plus intéressant, du moins du point de vue historique.

Le gouvernement britannique aurait contacté D.W. Griffith pour tourner ce film dans l'espoir qu'un peu de propagande incite les Etats-Unis à entrer en guerre. En conséquence D.W. Griffith et ses acteurs ont traversé l'Atlantique et certaines images sont très réelles, filmées en Belgique, en France et en Grande-Bretagne ou utilisant des bouts de films déjà tournés. La fiction est mélangée à la réalité et de ce point de vue ce film, sinon sans intérêt, mérite le détour. L'histoire des deux amoureux ne sert bien évidemment que de faire-valoir, nul doute toutefois que le jeune couple a dû faire vibrer la corde sensible du patriotisme et donc il n'est pas étonnant qu'on nous les présente comme américains tous les deux.
Les allemands sont caricaturés et montrés comme des êtres sans pitié. Face à eux l'innocente et pure Lillian fait des mimiques affolées. Les images sont délibérément très mélodramatiques (Lillian tenant entre ses mains sa robe de mariage brodée avec amour passe la nuit du jour du mariage prévu étendue sur l'homme qu'elle aime et qui parait mort, ou bien les petits frères de Douglas qui enterrent leur mère dans les décombres d'une maison).

On peut voir un jeune Noël Coward pousser une brouette contenant les affaires de Lilian Gish au début du film et Erich Von Stroheim (superviseur non crédité) jouer un vilain allemand.

Plus de détails
et

117 minutes
Titre français : Coeurs du monde

A noter que Gaston de Tolignac est l'un des nombreux noms de D. W. Griffith qui a tourné sous les noms suivants :
David W. Griffith | David Wark Griffith | Lawrence Griffith | Granville Hicks | Capt. Victor Marier | Captain Victor Marier | Victor Marier | Irene Sinclair | Roy Sinclair | Granville Warwick | Gaston de Tolignac | M. Gaston de Tolignac 

Adolph Lestina ...
The Grandfather
Josephine Crowell ...
The Mother
Lillian Gish ...
The Girl - Marie Stephenson
Robert Harron ...
The Boy - Douglas Gordon Hamilton
Jack Cosgrave ...
The Father of the Boy
Kate Bruce ...
The Mother of the Boy
Ben Alexander ...
The Boy's Littlest Brother
Marion Emmons ...
The Boy's Other Brother (as M. Emmons)
Francis Marion ...
The Boy's Other Brother (as F. Marion)
Dorothy Gish ...
The Little Disturber
Robert Anderson ...
Monsieur Cuckoo
George Fawcett ...
The Village Carpenter
George Siegmann ...
Von Strohm

Ben Alexander salue son grand-frère

Dorothy Gish







mercredi 14 mai 2014

True Heart Susie - D.W. Griffith - 1919

 


Dans une région rurale, Susie vit avec sa tante non loin du grand amour de sa vie, William Jenkins qui lui vit avec son père.
Tous deux vont à la même école où souvent Susie se montre très intelligente. Après la classe les deux jeunes gens rentrent ensemble. Comme William grave leurs initiales sur le tronc d'un arbre Susie a le secret espoir d'épouser William plus tard.
Comme celui-ci aimerait faire des études et que son père n'a pas les moyens de lui les payer alors Susie décide de vendre sa vache qui lui est revenue après le décès de sa mère. Elle réussit à faire entrer William à l'université en faisant croire que l'inscription provient d'un philanthrope de passage au village. William passe quelques années avant de revenir pasteur au village où Susie l'attend, pleine d'espoir.
Mais Bettina une jeune fille dont la famille a perdu toute sa fortune jette son dévolu sur le jeune homme au grand dépit de Susie. Séduit, le jeune homme finit par l'épouser. Mais bien vite, la jeune femme se transforme en marâtre et mène une double vie en sortant retrouver ses amis en cachette ...


J'avoue que je n'ai pas trop aimé ce film. Certes le thème est plutôt sympathique mais l'action ne tient pas trop la route sur la distance et Lilian Gish, bien que très jolie et charmante a l'air complètement absente.
Engoncée dans sa robe qui remonte jusque sous son menton, Susie se morfond en regardant William avec des yeux de merlan frit. Elle n'agit pas, ne s'exprime pas et reste là comme une pantoufle abandonnée. 
Bien sûr le jeune homme s'intéresse à la jeune femme vive qui a besoin de sa position pour continuer à flirter avec Sporty, le gars qui possède une voiture. On se demande dès lors pourquoi elle ne jette pas son dévolu sur Sporty qui semble lui correspondre tout à fait et qui devrait posséder de quoi la satisfaire vu qu'il passe son temps à s'amuser ?
D'abord il faut avouer que William/R. Harron n'a rien d'un garçon attirant. Sérieux et moustachu, le front bombé accentué par une coiffure peu adéquate, je vois mal l'attrait qu'il peut provoquer chez une jeune femme. Quant à sa fortune, mise à part sa position de pasteur, on a peine à imaginer qu'elle soit conséquente.
Certainement "Coeur sincère" et patiente, Susie attendra en regardant le garçon qu'elle aime depuis sa fenêtre et prendra même la défense de Bettina en mentant sans scrupule à son sujet pour ne pas décevoir son vieil ami.

61 minutes

Lillian Gish ...
True Heart Susie
Robert Harron ...
William Jenkins
Wilbur Higby ...
William's father
Loyola O'Connor ...
Susie's aunt
George Fawcett ...
The Stranger
Clarine Seymour ...
Bettina Hopkins
Kate Bruce ...
Bettina's aunt
Carol Dempster ...
Bettina's friend
Raymond Cannon ...
Sporty Malone





Titres français (incomplet)

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