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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
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mercredi 22 août 2018

Secrets of the Night - Herbert Blaché - 1924




Un directeur de banque, Robert Andrews, fait face au vice-président Hammond et ses seconds Knowles et Constance car il vient de recevoir un télégramme qui signifie la banqueroute : En effet les coffres ont un manque à gagner de 500'000 dollars.
Les 3 hommes accusent Andrews d'avoir pris des risques inconsidérés pour la banque alors que tous étaient d'accord au départ. Robert déclare avoir une solution, il suffit que l'un d'eux lui tire une balle dans la tête car une fois mort son assurance décès le couvre pour la somme de 600'000 dollars. Évidemment personne n'a le cran de se saisir du révolver bien que l'envie soit très forte.

Andrews reçoit la carte de visite de Aldred Austin, un contrôleur de comptes. Pour gagner du temps il invite tout de monde dans sa villa.

Le soir la maison est pleine à craquer. Jerry, le fils Hammond demande la permission à son père d'épouser Anne Maynard la pupille de Andrews bien que celle-ci soit amoureuse de son parrain lui-même secrètement épris de la jeune femme que lui a confié l'un de ses amis. Hammond comprend très vite la situation tandis que Anne déclare ne vouloir épouser personne avant de décider de quitter la maison. Jerry est furieux contre Andrews tandis que Celia, une amie de Anne lit une histoire de "Murders in the Rue Morgue" avant de paniquer en croyant voir un homme rentrer dans sa chambre alors qu'il s'agit simplement d'un rideau agité par le vent.

Plus tard, l'esprit échauffé par l'électricité dans l'air, Madame Knowles croit voir quelqu'un grimper sur son balcon. Andrews vient pour la rassurer et tout deux passent un petit moment ensemble avant qu'un coup de feu ne soit tiré et qu'Andrews s'effondre sur le sol ...


Une charmante comédie qui comprend tout ce qui faut pour vous faire passer un bon moment. Des ombres, des mains qui apparaissent derrière des fenêtres, des rideaux qui bougent, de mystérieux visiteurs qui sonnent à la porte, des armures qui avancent toute seule, bref, que du bonheur car le tout est bien rythmé et enlevé.

Les posters reflètent bien l'ambiance de ce huis clos qui se déroule essentiellement sur une nuit d'angoisse, avec ce qu'il faut d'imagination pour se faire peur.
La palme revient comme toujours à Zasu que je trouve parfaite dans tous ses rôles, qu'ils soient tragiques ou comiques, cette actrice a un talent certain. Ici il ne manquera pas de vous faire sourire à défaut de vous faire rire.
James Kirkwood est un acteur solide que l'on n'a pas l'occasion de voir souvent dans un film muet à notre époque.
James Kirkwood était aussi réalisateur entre 1912 et 1919 et a fait tourner Mary Pickford à ses débuts avant de retourner devant les caméras.

Madge Bellamy n'a pas grand chose à faire si ce n'est ouvrir de grands yeux ce qui convient parfaitement à son rôle, de même tous les autres protagonistes qui font de ce film une comédie fort sympathique qui va très vite.

Selon la pièce de théâtre The Nightcap écrite par Guy Bolton  et Max Marcin dont la première eu lieu à New York en 1921.


71 minutes

James Kirkwood ... Robert Andrews
Madge Bellamy ... Anne Maynard
Zasu Pitts ... Celia Stebbins
Rosemary Theby ... Margaret Knowles
Tom Wilson ... Thomas Jefferson White
Tom Ricketts ... Jerry Hammond (as Thomas Ricketts)
Arthur Stuart Hull ... Lester Knowles
Tom Guise ... Colonel James Constance (as Tom S. Guise)
Edward Cecil ... Alfred Austin
Frederick Cole ... Freddy Hammond
Joseph Singleton ... Charles
Otto Hoffman ... Coroner
Anton Vaverka ... Joshua Brown



jeudi 14 février 2013

Hail the Woman - John Griffith Wray - 1921

http://www.nitrateville.com/viewtopic.php?f=1&t=9291


Florence Vidor ...
Judith Beresford
Lloyd Hughes ...
David Beresford
Theodore Roberts ...
Oliver Beresford
Gertrude Claire ...
Mrs.Beresford
Madge Bellamy ...
Nan Higgins
Tully Marshall ...
'Odd Jobs Man'
Vernon Dent ...
Joe Hurd
Edward Martindel ...
Wyndham Gray
Charles Meredith ...
Richard Stuart
Mathilde Brundage ...
Mrs.Stuart
Eugene Hoffman ...
The Baby
Muriel Frances Dana ...
David Junior

80 minutes

Au XVIIe siècle, les femmes avaient interdiction de sourire aux hommes ou de se manifester les dimanches sous peine de subir le châtiment de l'immersion dans l'eau, ligottée à une chaise en guise de punition. Trois siècles plus tard certains hommes n'ont pas beaucoup évolué tel Olivier Beresford (Roberts) un père de famille rigide et tyrannique dont la morale date d'un autre âge. Sa fille Judith (Vidor) est confinée aux tâches ménagère avec sa mère (Claire) et ses perspectives d'avenir sont le mariage et les enfants. Ses parents voient d'un bon oeil un éventuel mariage avec Joe, un voisin obtus bien que sa mère trouve Judith encore trop jeune. Toutefois, bien sûr son mari a forcément toujours raison.
David (Hughes) le fils porteur de tous les espoirs du patriarche tyrannique rentre au bercail après le semestre d'études en théologie qu'il effectue pour faire plaisir à son père. Une jeune fille, Nan Higgins (Bellamy), tente de lui parler à sa descente du train mais David l'évite. Nan retrouve son beau-père (Marshall) un homme cruel qui découvre qu'elle est enceinte de David. Le père Beresford achète le départ de Nan d'un chèque de $1'000 et la jeune femme finit par s'enfuir en ville en train, David n'ayant pas le courage d'affronter son père pour lui dire que Nan est en réalité sa femme.
Au cours d'une balade Judith rencontre un écrivain qui lui parle de l'émancipation des femmes. Sa réputation est salie par Joe qui croit la voir fumer chez l'écrivain la nuit tombée et qui sous-entend des choses pas nettes du tout. Le père ne veut plus jamais entendre parler de sa fille qui part à son tour pour la ville. Noël arrive ....
Un film tourné il n'y a même pas 100 ans qui m'a beaucoup émue. Le destin de ces femmes soumises à cet homme égocentrique et manipulateur est terrible. Le fils prodigue est faible et n'ose faire face à ce père aveuglé par les certitudes de vivre selon les bons préceptes. Le pauvre garçon passera ainsi à côté de sa vie, de sa femme et ne devra son salut qu'au courage de sa soeur. 
Livrées à elles-mêmes deux jeunes femmes humiliées luttent contre le destin et une vie sans perspectives. L'une d'elle trouvera la mort, l'autre une reconnaissance. Florence Vidor donne une jolie dimension faite de douceur et de détermination à Judith, Madge Bellamy est crédible dans le rôle de Nan, la pauvre victime à laquelle les hommes n'auront jamais rien donné dans le fond si ce n'est des coups, des insultes ... même si on suppose que David l'a aimée sincèrement.
Lloyd Hughes a le rôle du frère faible qui préfère se mentir à lui-même et aux autres, Theodore Roberts et Tully Marshall représentent deux aspects masculins terribles : l'un violent, vénal et sans scrupules, l'autre froid, pétri de moralité rigide et bourré de certitudes dépassées sans remise en question. Gertrude Claire en impose dans le rôle de la femme soumise qui ne contrera jamais son mari. Edward Martindel est charmant dans le rôle de l'homme cultivé qui ouvre des portes à la condition féminine, Vernon Dent incarne avec talent le voisin qui cherche une femme économe et sachant s'occuper d'une maison.
Le coeur aura raison de la rigidité du père mais il faudra beaucoup de souffrance et de temps, tant son intransigeance est coriace. 
Bref, ce film touchant vaut largement le détour, on le trouvait en VHS chez Grapevine Video, il semble que les copies qu'il est possible de trouver en DVD soient mauvaises. Ma version est franchement moche, mais l'action l'a emporté sur la qualité, même si j'ai dû m'accrocher pour lire certains intertitres quasi illisibles.

http://content.lib.washington.edu


dimanche 9 décembre 2012

Love Never Dies - King Vidor - 1921



Lloyd Hughes ...
John Trott
Madge Bellamy ...
Tilly Whaley
Joseph Bennett ...
Joel Eperson
Lillian Leighton ...
Mrs. Cavanaugh
Fred Gamble ...
Sam Cavanaugh (as Fred Gambold)
Julia Brown ...
Dora Boyles
Frank Brownlee ...
Ezekiel Whaley
Winifred Greenwood ...
Jane Holder
Claire McDowell ...
Liz Trott

64 minutes
D'après "The Cottage of Delight" de William Nathaniel Harben

John Trott (Hughes) est un jeune homme auquel sa mère, prostituée (McDowell) fait honte et les gens murmurent sur son passage. Un jour John fait la connaissance de Tilly (Bellamy) une jeune fille qui ignore tout de sa famille et l'épouse. Vivant tous deux dans un joli cottage, le jeune couple nage dans le bonheur. Malheureusement le passé rattrape John car le père de Tilly apprend le terrible secret de John et furieux se rend dans le foyer des deux tourtereaux dans le but de tuer celui qui apporte le déshonneur à la famille. Tilly le supplie de n'en rien faire et le père accepte à condition qu'elle le suive. Tilly n'a pas le temps d'écrire un mot et le cocher transmet le message de façon à ce que John croie qu'elle ne veut plus le voir et qu'il ne doit sous aucun pretexte chercher à la retrouver.
John désespéré décide de quitter la région et emmène sa petite soeur avec lui. 
Une tempête éclate et le train qui les transporte déraille faisant de nombreuses victimes. John déclare que sa soeur et lui sont morts dans l'accident ...



Le film romantico-dramatique dans toute sa splendeur, Deux jeunes gens s'aiment profondément mais sont séparés injustement. Évidemment il est difficile de ne pas compatir devant la douleur d'un jeune homme aussi mignon et aussi convainquant que Lloyd Hughes. Par contre je ne sais pas pourquoi mais j'ai souvent un peu de la peine avec Madge Bellamy. Il y a chez elle un indéfinissable côté superficiel compensé par de grands yeux de poupée qu'elle utilise au mieux pour faire passer des émotions qui ne semblent pas très profondes. Les messieurs ne seront peut-être pas d'accord ?
Il manque quelques bouts essentiels pour la compréhension de ce film et c'est dommage, même si on imagine l'action dans les grandes lignes.  On trouve ce film plutôt bien restauré bien que tronqué chez Oldies par exemple.

Quelques photos supplémentaires

lundi 10 septembre 2012

Lightnin' - John Ford - 1925


Jay Hunt ...
William 'Lightnin' Bill' Jones
Wallace MacDonald ...
John Marvin
Richard Travers ...
Mr. Raymond Thomas
J. Farrell MacDonald ...
Judge Lemuel Townsend
Otis Harlan ...
Zeb
Edythe Chapman ...
Mrs. Bill Jones
Madge Bellamy ...
Miss Millie Jones
Ethel Clayton ...
Margaret Davis
Brandon Hurst ...
Everett Hammond
James A. Marcus ...
Sheriff Blodgett (as James Marcus)

104 minutes
Scénario Frances Mariond'après une pièce de Frank Bacon

Madame Bill Jones est la propriétaire d'un hôtel appelé le Calineva (à moins que ce soit l'inverse) qui se situe pile poil sur la frontière du Nevada et de la Californie ce qui a de nombreux avantages. Son mari Lightin' comme son nom ne l'indique pas est un gars d'un certain âge qui ne se fatigue pas trop et dont le seul intérêt semble être de boire des verres avec son vieux copain Zeb. Grâce à un chien particulièrement malin ils réussissent tous deux à échapper aux foudres de Madame et à se procurer des bouteilles pendant que la pauvre femme et leur fille adoptive Millie nettoient la maison et s'occupent des clients peu nombreux. En effet seul un juge et une jeune femme venue pour divorcer s'y trouvent.
Non loin de là se trouve la cabane de John Marvin, un jeune avocat poursuivit par le shérif car une entreprise douteuse a des vues sur ses terres pour construire le chemin de fer et la vente bien qu'ayant eu lieu n'est pas validée car la Golden Enterprise n'hésite pas à faire acheter des propriétés contre des fausses actions. Justement Monsieur Thomas vient pour établir un contrat de vente avec Madame Jones. Mis au courant par son mari, John tente de les prévenir contre la malhonnêteté du groupe mais Madame Jones ne le croit pas et ne comprend pas que son mari refuse de contresigner l'acte et Millie prend le jeune homme de haut ...



Lightnin' n'est pas rapide, l'action non plus. Divisé en trois parties, une où les deux vieux amis ne pensent qu'à leur bouteille, la deuxième dans l’hôtel avec John Milton et Lightnin' qui refuse de signer le document de vente et la troisième partie dans le tribunal, ce long film ne tient pas trop la route.
 
On commence à s'ennuyer assez vite jusqu'à ce que le jeune avocat fasse son apparition.
Ensuite le film prend des tournures comiques avec John Marvin qui saute d'un côté ou de l'autre de la limite des États dans l’hôtel pour narguer et échapper au shérif. 
Puis on passe au côté larmoyant de la plaidoirie de Lightnin' pour récupérer sa femme et lui faire entendre raison. Pour ce faire les grands moyens sont utilisés, Lightnin' est un ancien combattant, il boite et fait des yeux de cocker, il a l'air bien gentil et pas très malin ... mais la sauce ne prend pas, ça ressemble dans le fond plutôt à un plaidoyer pour les gens gentils qui n'en foutent pas une. Désolée mais je ne suis pas d'humeur en ce moment !

Pourtant les acteurs sont loin d'être mauvais (le chien est d'ailleurs excellent !), il est juste bien dommage que ce film n'ait pas de sens. Au final le spectateur n'a même pas la satisfaction de voir les escrocs arrêtés pour malversation même s'ils seront bien arrêtés, mais uniquement parce qu'ils ont tenté de pousser Madame Jones à mentir un peu pour obtenir le divorce. C'est donc davantage une farce qu'un film sérieux, mais l'humour est bien dépassé ...



lundi 30 avril 2012

Dancers (The) - Emmett J. Flynn - 1925



George O'Brien ...
Tony
Alma Rubens ...
Maxine
Madge Bellamy ...
Una
Templar Saxe ...
Fothering
Joan Standing ...
Pringle
Alice Hollister ...
Mrs. Mayne
Freeman Wood ...
Evan Caruthers
Walter McGrail ...
The Argentine
Noble Johnson ...
Ponfilo
Tippy Grey ...
Captain Bassil

70 minutes

A Londres Una (Bellamy) prend son pied (voire les deux !) à danser toute les nuits et s'ennuie le reste du temps. En Argentine Tony (O'Brien) tient un bar dans lequel la belle Maxine (Rubens) danse chaque soir sous les yeux des consommateurs enthousiastes. Éprise de Tony elle lui fait part de son amour mais celui-ci lui avoue être amoureux d'une amie d'enfance qui se trouve être Una qu'il a promis d'épouser lorsqu'ils seraient plus grands. Son oncle décède en lui laissant toute sa fortune et Tony se rend donc à Londres en prenant des dispositions pour se marier le jour même de son arrivée. Un chargé d'affaire arrange le mariage avec l'appui de Madame Mayne qui chaperonne Una mais celle-ci est tombée enceinte une nuit où elle a perdu la tête. Tony toujours aussi épris qu'au temps de leur jeunesse débarque mais Una ne peut se résoudre à l'épouser et commet l’irréparable après avoir avoué sa faute à Tony ...

De nos jours ce film est complètement absurde. On se demande pourquoi Tony ne revient pas en Grande Bretagne plus tôt s'il tient tant à épouser Una, celle-ci passe son temps alanguie sur son lit avec des pauses de poupée aux grands yeux écarquillés et à la bouche peinturlurée, avant chaque danse on voit un indigène battre la mesure sur un tamtam qu'il tient entre ses jambes ce qui semble indiquer ainsi des pulsions irréfrénables liées à la danse. Bref c'est moralisateur et ça ne tient pas la route. Pourtant O'Brien avec une petite moustache se montre plutôt sincère dans cette quête de pureté liée à son enfance, de même la belle Alma Rubens. Madge Bellamy a le rôle de la femme qui ne pense qu'à danser et qui doit montrer son ennui à tout prix : on sait d'ailleurs qu'elle n'avait aucune nouvelle de Tony depuis fort longtemps, visiblement d'ailleurs elle l'avait même oublié. Je suis sûre que son visage a servi comme modèle à de nombreux visages de poupées. Rien de passionnant.

Inspiré d'une pièce jouée à Londres en 1923 dans laquelle jouait Tallulah Bankhead. 

jeudi 1 mars 2012

The White Sin - William A. Seiter - 1924



Madge Bellamy ...
Hattie Lou Harkness
John Bowers ...
Grant Van Gore
Francelia Billington ...
Grace Van Gore
Hallam Cooley ...
Spencer Van Gore (as Hal Cooley)
James Corrigan ...
Peter Van Gore
Billy Bevan ...
Travers Dale
Norris Johnson ...
Grace's Aunt
Ethel Wales ...
Aunt Cynthia
Otis Harlan ...
Judge Langley
Myrtle Vane ...
Mrs. Van Gore
Arthur Millett ...
The Doctor
James Gordon ...
Yacht Captain

75 minutes

A Farm Center, un patelin quelconque. Hattie Lou vit avec sa tante Cynthia, une femme acariâtre et sans cœur qui la fait travailler sans répit et ne lui accorde aucun loisir et qui "has no room for charity in her bigoted soul". Le jour d'une fête alors qu'Hattie Lou a confectionné une robe secrètement, la mégère lui interdit de se monter ainsi attifée en Jezabel.
Hattie Lou se rend compte que le train qui passe en général sans s'arrêter à Farm Center est immobilisé. Comme elle rêve de romance et d'aventures elle s'approche et aperçoit les voyageurs, de riches personnes, les van Gore et leurs amis. Une femme de chambre est renvoyée car elle résiste aux assauts des jeunes gens. Hattie Lou prend sa place et se prépare à une croisière. Spencer Van Gore la poursuit de ses assiduités et lui promet le mariage. Comme Hattie le prend au sérieux, il monte un mariage bidon par le capitaine du bateau. Mais celui-ci a une fille et il s'arrange pour que le bateau se retrouve secrètement à plus de 3000 miles de la côte rendant ainsi le mariage légal. L’écœurant Spencer renvoie Hattie Lou, persuadé de lui avoir joué un bon tour ...



C'est l'histoire de Cendrillon en pire dont "Romance—tempting us to escape from the gray realities of today into the rose-colored land of tomorrow" résume bien le thème. Hattie Lou est l'incarnation de la jeune fille naïve et rêveuse qui se fait avoir de la manière la plus abjecte qui soit. Difficile à croire pourtant qu'un Capitaine se rende complice d'une telle chose (mais bon les capitaines d'aujourd'hui ne se montrent pas toujours à la hauteur finalement si l'on se réfère au naufrage récent d'un bateau de croisière dont je ne citerai pas le nom). La sœur de Spencer n'est pas consistante non plus. Elle renvoie la femme de chambre parce qu'elle refuse les avances de Stubby, l'ami un peu débile de Spencer, mais par contre semble protéger Hattie Lou. Enfin jusqu'à un certain point car elle avalise les actes de son frère en ne les dénonçant pas et lui garde son affection.

Madge Bellamy incarne plutôt bien Hattie Lou, ce genre de rôle de fille sans trop de caractère lui va comme un gant. Elle en fait toutefois quelquefois un peu trop dans la gestuelle, mais ce style va avec l'époque. Hallam Cooley est terrible, la tête à claque par excellence. John Bowers est toujours adorable avec son regard intense mais il n’apparait qu'après le changement de bobine, soit vers la fin, dans le rôle du frère dont on ignorait l'existence et qui a été blessé durant la guerre.

On peut reprocher à ce film d'exploiter toutes les voies du mélodrame : la pauvre fille exploitée, les méchants riches, la cruauté de l'abuseur, la précarité d'Hattie et de son bébé, le pauvre gentil frère blessé à la guerre, l'incendie, puis le final où tout à coup l'affreux frère passe à l'action etc. Pour s'éviter de trop en faire quand même, le réalisateur saute deux années durant lesquelles, son bébé vivant on ne sait où, Hattie semble vivre sous les ponts mais retrouve des vêtements convenables pour se présenter à la famille Van Gore. C'est excessif et tiré par les cheveux quand même.

Malgré tout on a droit à quelques très jolies scènes, par exemple celle où Hattie et Grant jouent aux échecs, quelques très beaux regards sont échangés, des mains tentent de se toucher, c'est charmant.

On trouve ce film chez Grapevine.

jeudi 23 février 2012

Lorna Doone - Maurice Tourneur - 1922


Madge Bellamy ...
Lorna Doone
Mae Giraci ...
Lorna as a Child (as Mae Giracci)
John Bowers ...
John Ridd
Charles Hatton ...
John as a Child
Frank Keenan ...
Sir Ensor Doone
Jack McDonald ...
'Counsellor' Doone (as Jack MacDonald)
Donald MacDonald ...
Carver Doone
Norris Johnson ...
Ruth - John's Cousin

87 minutes
D'après un roman de R.D. Blackmore

Une histoire certainement très populaire car on en trouve déjà quatre versions précédemment tournées en 1911,1912, 1915 et 1920

Dans le Devon à un relais de poste. Un jeune garçon fils de fermier, John Ridd, se lave à la fontaine alors qu'arrive un luxueux carrosse, les chevaux portant un postillon. Une comtesse en sort ainsi que sa fille. Les deux jeunes gens font connaissance pendant qu'un homme annonce qu'il vient d'être attaqué sur la route par les Doone, une bande de brigands sans foi ni loi qui sévit dans les environs. John donne son couteau gravé à son nom à Lorna pour se défendre le cas échéant. Les villageois déconseillent au conducteur de prendre la route mais la comtesse de Lorne décide de poursuivre sa route car elle sait de source sûre que les hors-la-loi ne molestent pas les femmes. Sur la route le carrosse est attaqué et Sir Ensor Doone (Keenan), un noble à la tête de la troupe à la suite d'une injustice s'empare de la petite fille sous les yeux horrifiés de sa mère. 
Bien des années plus tard dans la forteresse de Doone, Lorna (Bellamy) est devenu la fierté de Sir Ensor qu'elle a apprivoisé. Le fils de son conseiller, l'affreux et brutal Carver (MacDonald) désire l'épouser mais devant la détresse de Lorna Sir Ensor déclare que lui vivant Lorna aura toujours le droit de choisir son prétendant. Pendant ce temps, John (Bowers) devenu un jeune et solide jeune homme tombe à l'eau et dévale la rivière qui l'emmène dans le fief des Doone par une cascade. Lorsqu'il ouvre les yeux après sa chute, il voit devant lui une belle jeune fille. Alors qu'il se présente, la jeune fille va chercher son couteau et les deux jeunes gens sont ravis de se retrouver. Comme Carver approche Lorna indique à John un chemin le menant hors de la vallée de Doone à travers la lande et John lui dit qu'en cas de besoin elle n'aura qu'à faire un signal depuis le sommet de la montagne ...



Une belle histoire romantique. Je me suis laissée emportée par le lyrisme envoutant et la poésie des images (par Henry Sharp). Le tout est enrobée d'une excellente musique composée par Mari Lijima et joliment teinté (Kino). Les jeunes gens qui interprètent les héros au début du film sont charmants, John Bowers compose un jeune homme courageux et sincère, Madge Bellamy se montre d'une grande douceur avec ses boucles et ses grands yeux. Frank Keenan fait très noble déchu (un peu un physique à la capitaine Fracasse), et Donald MacDonald se montre brutal comme il se doit. Les intertitres sont très soignés, les décors extérieurs sont somptueux, les costumes vous propulsent dans ces années lointaines et le tout vous fait facilement oublier tout ce qui vous entoure.
On ne peut que crocher dans ces conditions !







Titres français (incomplet)

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