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Ce blog se propose de faire découvrir quelques films muets
moins connus depuis les débuts du cinéma jusqu'en 1930 environ (à ce jour plus de 1'000 films, serials et shorts ...) ainsi que quelques films sonores. Le but était de lister 1'000 films incluant un descriptif ainsi qu'un commentaire écrit sans prétention. C'est chose faite depuis la fin janvier 2022 !

Déclencheur de ce blog, le premier message daté du 09.06.2010 :
Lazybones


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mercredi 3 août 2016

Who's your Friend - Forrest Sheldon - 1925



Ken Lanning est sur le point de se marier avec la belle Alice Stanton. Celle-ci, vêtue de sa robe de mariée, l'appelle au téléphone avant la répétition générale de leur mariage. Ken est encore en pyjama et reste épris d'amour devant la photo de la belle tant il a de la peine à croire à la chance qu'il a de l'épouser tout bientôt.

Le père de la mariée quant à lui est très contrarié par la future union des deux jeunes gens. Le gendre idéal est pour lui le témoin de mariage, Gregory. Quant à la tante de la mariée, elle est persuadée qu'un malheur va arriver.

Connaissant la préférence de Stanton, Gregory élabore un stratagème pour se débarrasser de son rival. Du coup, alors que toute la famille Stanton se rend chez Ken pour la répétition, Yvette, une blonde aguichante et troublante s'impose chez le pauvre garçon complétement dépassé par les événements.

A la vue d'Yvette dans la chambre à coucher de Ken, la famille monte sur ses grands chevaux ...

Jimmy Aubrey grimmé

Histoire loufoque plutôt amusante mais le montage de la version Alpha Video de chez Oldies est montée de bien curieuse manière, ainsi la bobine 3 est-elle placée après la 4e. 
Du coup on a l'impression d'avoir un espèce de flashback mal monté.

Le film est assez sympathique bien que prévisible, il y a plusieurs revirements quand même et quelques longueurs. L'image n'est pas très bonne, le film est attaqué par les nitrates ici ou là, la musique très standard.

Née Ella Margaret Gibson, Patricia Palmer est une très jolie actrice qui a tourné principalement dans des short films. Elle a tourné sous son vrai nom, Margaret Gibson, en début de carrière. Elle fait partie des personnes ayant confessé l'assassinat de William Desmond Taylor sur son lit de mort mais cette affaire n'a jamais été résolue.
A part Jimmy Aubrey et Francis X Bushman Jr, aucun autre acteur n'est très connu.

50 minutes



Francis X. Bushman Jr. ...
Ken Lanning
Jimmy Aubrey ...
Ken's Valet - Bilkins
Patricia Palmer ...
Alice Stanton
Hal Thompson ...
Mr. Stanton
Ervin Renard ...
Gregory (as Erwin Renard)
Laura La Varnie ...
Aunty (as Laura La Verne)
Hazel Howell ...
Yvette
William F. Moran ...
Reverend Jenkins (as William Moran)

Margaret Gibson alias Patricia Palmer



mercredi 27 juillet 2016

Eyes Right! - Louis Chaudet - 1926


Ted Winters est un garçon qui passe par des moments difficiles. Il vient de perdre son père et n'a pas d'argent pour s'inscrire à l'école militaire de San Diego. A la place il dégotte une place de travail à la cuisine.

En route pour son nouveau poste, il fait la connaissance sur l'impériale du bus du Major Snodgrass, en retard pour une inspection. Arrivent alors deux jeunes femmes, Alice et Betty la nièce du commandant. Ted et le Major s'empressent autour des deux demoiselles.

A la caserne, chacun prend son poste. Frustré Ted observe la vie depuis sa cuisine et tient sa chance lors d'un entrainement de football car il brille particulièrement dans ce sport, ayant été un joueur connu en son temps  ...

ça ne vole pas très haut, l'histoire est tirée par les cheveux, ainsi on se demande pourquoi Ted ne pratique plus le football s'il est si talentueux ? Bref, le film est bien gentil, sans plus.

Si vous vous le procurez chez Oldies ou Grapevine (copie étonnamment bonne), vous aurez l'occasion de voir la nièce de Douglas Fairbanks (Florence Flair ici sous le nom de Flobelle Fairbanks) que l'on peut voir entre autres dans The Love of Sunya.

environ 60 minutes

Ralph Bushman (1m88, le fils de son illustre père), a tourné 25 films sous le nom de Francis X. Bushman, Jr. Celui-ci est le 7e.

 

Francis X. Bushman Jr. ...
Ted Winters
Florence Fair ...
Betty Phillips (as Flobelle Fairbanks)
Dora Dean ...
Alice Murdock
Larry Kent ...
Major Snodgrass
Frederick Vroom ...
Colonel Thomas A. Davis
Robert Hale ...
Lieutenant Smith




mercredi 20 juillet 2016

The Average Woman - Christy Cabanne - 1924


Jimmy Munroe est journaliste et doit écrire un article sur la femme moyenne, standard de son époque. Il se rend à la bibliothèque faire quelques recherches et aperçoit par hasard une jeune femme qui se nomme Sally Whipple, la fille du Juge Whipple.

Jimmy pense pouvoir étoffer son article en la suivant. La jeune femme qui trouve le garçon plutôt sympathique le balade un peu avant de demander à un agent de police d'arrêter l'homme qui la suit et de le livrer au juge Whipple. Jimmy comprend vite qu'il s'est fait berner mais dans le fond se montre flatté car il est tombé amoureux de la flapper.

Sally sort avec un bandit notoire appelé Van Alten. Celui-ci est ambitieux et compte utiliser Sally pour empêcher le juge de fermer son bouge mal famé. Lorsqu'il découvre des lettres compromettantes qui semblent indiquer que la femme défunte du juge avait quelque chose à cacher, son plan est simple. Compromettre Sally et la faire chanter pour la forcer à l'épouser ...




Amusant film qui se laisse regarder avec plaisir. On ne se prend pas la tête, l'histoire est bien menée.

Actrice de second plan, Pauline Garon est québécoise et sa carrière a probablement débuté en doublant Dorothy Gish.

On trouve se film chez Oldies, version plutôt propre avec une musique standard.

50 minutes environ



Pauline Garon ...
Sally Whipple
David Powell ...
Rudolph Van Alten
Harrison Ford ...
Jimmy Munroe
Burr McIntosh ...
Judge Whipple
Russell Griffin ...
'Tike' La Rose
Coit Albertson ...
Bill Brennon
De Sacia Mooers ...
Mrs. La Rose
William H. Tooker ...
Col. Crosby


mercredi 13 juillet 2016

L'inhumaine - Marcel L'herbier - 1924



Georgette Leblanc et ses laquais sourds et masqués
Idéal féminin fantasmé par ces messieurs, Claire est richissime, indépendante, inaccessible, belle, talentueuse, seul un homme exceptionnel pourrait l'intéresser ... ses soirées internationales sont très prisées par quelques élites venant de tous horizons triés sur le volet qu'elle invite.

Le jeune ingénieur Enar Norsen est fou amoureux de cette femme mais lorsqu'il lui avoue qu'il pourrait se tuer pour elle, Claire se montre pleine de dédain. Le pauvre garçon s'en va et sa voiture bascule dans un ravin. 
Lorsque Claire apprend sa mort elle doit faire face à l'opinion publique et aux insultes. 

Un mystérieux inconnu alors l'emmène auprès du corps du jeune homme défunt. Claire se retrouve seule devant le corps d'Einar qui se relève soudainement devant ses yeux horrifiés.

Le jeune inventeur a monté toute une mise en scène pour intéresser cette femme qui semble insensible. Après une visite de son laboratoire, il lui propose de chanter et lui explique qu'elle aura la possibilité de voir ses auditeurs sur un écran. Alors égotisme exacerbé à l'idée d'être le centre du monde une fois de plus ou simple concession de femme blasée ? Claire accepte de revenir le lendemain ...

La salle à manger de Claire
Lenteur et sophistication extrêmes caractérisent ce film très avant-gardiste aux décors sublimes et presque abstraits ...

Un film fantasmagorique très masculin. Certaines femmes aiment jouer de leur pouvoir et visiblement c'est le genre de femme qui attire les hommes de ce film comme des mouches. Ce qui joue moins à mon avis c'est le revirement de Claire qui tout à coup s'intéresse au jeune homme qui lui paraissait insignifiant après qu'elle ait cru à sa mort.

Extraits :
elle voyage sans bouger a travers l'espace aboli..

A travers la joie et la douleur des êtres ...

Elle oublie le temps ...

Par amour pour l'humanité ... (Ah bon, tiens donc, quelle surprise, on ne s'en serait pas douté, mais alors vraiment pas !)

Jaque Catelain
On comprend la fascination des gens de cette époque pour le défi scientifique mais la fin n'est pas crédible. Après avoir joué avec les sentiments de ses admirateurs il est juste que Claire se brûle à son tour. Seul le pouvoir des machines inventées par Einar semble lui faire changer d'avis à son sujet. 

Pour moi le film a le défaut de ses qualités c'est à dire que les images sont tellement parfaites que l'action en devient presque secondaire. Visuellement sublime mais sans ce soupçon d'humanité qui parle à l'âme tant les personnages sont trop éloignés de la simple mortelle que je suis. Chaque protagoniste excelle dans son domaine mais cela ne suffit pas à en faire une film passionnant.

Vu le soin apporté à tous les domaines, je pense que les décorateurs (Robert Mallet-Stevens, Alberto Cavalcanti, Fernand Leger et Claude Autant-Lara), les acteurs, le compositeur Darius Milhaud (dont la partition originale est parait-il perdue) et le réalisateur ont dû se faire un immense plaisir à participer à la création de ce film !

Restitution des teintes d’origine dans la version de Flicker Alley
 
Wikipedia

122 minutes


Jaque Catelain ...
Einar Norsen
Léonid Walter de Malte ...
Wladimir Kranine
Philippe Hériat ...
Djorah de Nopur
Fred Kellerman ...
Frank Mahler
Georgette Leblanc ...
Claire Lescot
Marcelle Pradot ...
The simpleton
Prince Tokio ...
the entertainers


mercredi 6 juillet 2016

Blood and Sand - Fred Niblo, Dorothy Arzner - 1922




Juan donne bien du souci à sa mère, une pauvre veuve de Séville qui partage en outre un petit appartement avec son beau fils et sa fille. En effet pour assouvir sa passion de la tauromachie, Juan disparait quelques jours avec ses deux amis. Dans les arènes de campagne les jeunes gens affrontent un taureau et Juan obtient son premier succès alors que l'un de ses amis reste étendu à tout jamais.

De retour à Séville, les prouesses de Juan sont reconnues et l’arène enfin prête à l'accueillir. Son beau-frère est persuadé que le garçon va faire un flop mais contre toute attente c'est le succès qui l'attend au contour. Juan devient un matador célèbre. A son retour chez lui il aperçoit Carmen, une jeune fille qu'il a connue alors encore gamin. C'est le coup de foudre immédiat.

Les deux jeunes gens se marient et Juan poursuit sur sa lancée, le succès l'emmène dans les arènes de Madrid où il fait la connaissance de Dona Sol, la fille du meilleur éleveur de taureaux d'Espagne. La sulfureuse jeune femme jette son dévolu sur Juan qui ne sait comment résister à ses avances ...


Pauvre Matador, pauvre bête ... mais la vraie bête est composée de milliers de têtes ! 

 Comme il a raison ce brave philosophe qui au début du film nous affirme que la vie ne peut durer lorsqu'elle est bâtie sur la cruauté. Il me semble que c'est donc une histoire étonnamment moderne, contre cette cruelle coutume qu'est la tauromachie, ce qui est plutôt une bonne surprise.
Je ne voulais pas voir ce film, j'ose à peine regarder le taureau tant j'ai honte pour nous les humains. Je déteste la souffrance inutile et lorsque la pauvre Carmen dit qu'elle n'a pas pu regarder les scènes où Juan risquait sa vie, de mon côté c'est plutôt pour la vie du taureau que je craignais (le toréador n'ayant que la monnaie de sa pièce, qu'il soit Valentino ou pas).
On comprend surtout que la fierté et le courage que la foule admire tant, sont plutôt représentatifs d'une envie de sang (de l'inculture ou un manque d'évolution, quoi d'autre ?).
 Il est d'ailleurs intéressant de noter que Juan est montré comme un garçon naïf et non éduqué.

N'est-ce pas pathétique d'avoir l'air (ou plutôt de vouloir avoir l'air, il faut bien se justifier n'est-ce pas ?) de pratiquer un "noble art" lorsqu'on ne sait pas apprécier la femme qui vous aime et vous attend à la maison et qu'on ne peut résister à une autre femme ?
Alors on on comprend bien qu'il y a rien de noble ou de grand dans ce héros, rien qu'un misérable petit humain voué à mourir comme tout le monde, mais ici d'une bien cruelle manière sous les yeux de la bête constituée de milliers de têtes.
L'humain est d'une telle cruauté. C'est incroyable le nombre d'excuses invoquées pour perpétuer ce genre de barbarie, ne me parlez pas d'art ou de sport dans la mise à mort d'un taureau dans une arène !

Ce n'est pas le meilleur film de Valentino. Ici il se montre désemparé et plutôt mou face à une Nita Naldi très en beauté et sûre de son emprise sur le pauvre garçon (Si je faisais de la psychologie à bon marché je dirais que le petit matador surcompense sa mollesse et sa petitesse en massacrant un bel et noble animal réputé pour son courage et sa force) ...

Il y a quelques réparties intéressantes. De nombreuses images de corridas réelles sont insérées dans le film ce qui est pour moi encore plus écœurant.


D'après un roman de Vicente Blasco Ibáñez

Titre français : Arènes sanglantes

108 minutes



Rosa Rosanova ...
Angustias (as Rose Rosanova)
Rudolph Valentino ...
Juan Gallardo (as Rodolph Valentino)
Nita Naldi ...
Doña Sol
Leo White ...
Antonio
Lila Lee ...
Carmen
Rosita Marstini ...
Encarnacion
Charles Belcher ...
Don Joselito
Fred Becker ...
Don José
George Field ...
El Nacional
Jack Winn ...
Potaje
Harry Lamont ...
Puntillero
Gilbert Clayton ...
Garabato
Walter Long ...
Plumitas
George Periolat ...
Marquis of Guevera
Sidney De Gray ...
Dr. Ruiz



mercredi 29 juin 2016

Daughter of the Dawn - Norbert A. Myles - 1920





En Oklahoma, le chef des Kiowas attend des nouvelles d'un brave, White Eagle, parti en repérage pour essayer de localiser les bisons.
Pendant ce temps au campement, sa fille, Daughter of Dawn (car elle est née à l'aube) va chercher du bois, suivie par un très insistant brave nommé Black Wolf, très épris de la jeune fille. Mais celle-ci est amoureuse de White Eagle qui ne tarde pas à revenir annoncer que le Grand Manitou a exaucé leurs prières car les bisons sont en vue.

Une autre jeune fille de la tribu, Red Wing, est quant à elle amoureuse du jaloux Black Wolf qui l'ignore complétement. Le chef comprend que sa fille aime White Eagle mais sachant que Black Wolf possède des poneys il mérite un minimum de considération. Pour départager les deux prétendants, le chef décide de les confronter et organise un test. Celui qui osera sauter de la falaise et s'en sortira obtiendra la main de Daughter of the Dawn.
White Eagle, qui imagine sa bien aimée au pied de la falaise saute sans peur tandis que Black Wolf se suspend sous un rocher près du sommet ...


Outre la romance bâtie autour de l'enchevêtrement amoureux des quatre protagonistes principaux, nous aurons droit à des danses tribales, une scène de chasse, une grosse bagarre, etc.
 
Peu après sa sortie, ce film a été visionné ici et là avant de disparaitre complétement de la circulation. Supposé perdu, le film a réapparu très étonnamment en 2007 avant son acquisition (lire l'histoire ici). Le film a été soigneusement remis en état grâce à la persévérance de l'Oklahoma City Museum of Art. Il est maintenant inscrit à l'U.S. Librarian of Congress (Librairie des congrès) ce qui est un gage de pérennité.

Bien que tourné par des blancs pour des blancs, ce film tourné dans les Wichita Mountains au Sud-Ouest de l'Oklahoma est composé uniquement d'authentiques Kiowa et Comanches qui ont apporté leur propre équipement et recréé leur campements.

Parmi les acteurs, on retrouve le fils et la fille (White Parker et Wanada Parker) du légendaire chef Comanche, Quanah Parker.

On trouve ce film superbement rénové en anglais avec des bonus chez Milestone :
http://www.milestonefilms.com/collections/dcp-titles/products/the-daughter-of-dawn

80 minutes



Belo Cozad ...
Comanche Chief
Em-koy-e-tie
Hunting Horse ...
Kiowa Chief
Esther LeBarre ...
Daughter of Dawn
Wanada Parker ...
Red Wing
White Parker ...
White Eagle
Jack Sankeydoty
Old Man Saupitty
Slim Tyebo
Oscar Yellow Wolf ...
Comanche Scout




mercredi 22 juin 2016

Coeur fidèle - Jean Epstein - 1923



 Sur le port de Marseille. Une jeune femme, Marie, a été adoptée par les tenanciers d'un bouge quelconque, un couple grossier qui l’utilise pour le service. Tous les jours, à sa grande horreur, un affreux bonhomme nommé Petit Paul la regarde d’un air lubrique.
Marie aime secrètement Jean, un homme qu’elle va voir en catimini le soir en prétextant une excuse bidon.
Un jour Jean se rend au troquet pour demander la main de celle qu’il aime. Le père se montre moqueur et Petit Paul s'amène avec 3 gaillards du même acabit que lui. Menaçants les quatre hommes entourent Jean qui s’éloigne.
Dans l’urgence de changer d’air, Petit Paul emmène Marie en promettant de l’épouser.
Marie n’est plus l’ombre d’elle-même. Amorphe, elle est prostrée sur le manège qui tournoie tandis que Petit Paul fête son mariage. Pour Marie les images et les sons sont vagues tandis que Petit Paul tente de l’embrasser.
Ayant appris le départ de Marie avec l’affreux bonhomme, Jean se met en route sur leurs traces et ne tarde pas à arriver dans la petite bourgade où se tient la fête foraine.
Lorsqu’il aperçoit Marie, il court vert elle mais Petit Paul est bien décidé à garder sa proie. Les deux hommes se battent et Paul sort un couteau lorsqu’un gendarme déboule. Petit Paul s’enfuit, Jean reconnu coupable passe une année en prison tandis que Marie a été libérée.
Après son internement Jean finit par trouver du travail. Un jour, Jean, complétement anéanti aperçoit Marie qui attend devant le dispensaire, un bébé dans les bras. Jean l’observe à travers une grille sans oser l’aborder à cause de l’enfant. Finalement il décide de la suivre jusque devant la petite pièce qu’elle habite dans un immeuble vétuste. Jean apprend par une petite voisine handicapée qu’il s’agit bien de son enfant et qu’elle vit avec Petit Paul.
Jean s’introduit dans la pièce où Marie regarde son bébé malade sous les yeux désolés de la petite voisine qui tente de lui fournir de quoi payer des médicaments. Jean lui fait signe de prendre l’argent qu'il lui tend et appelle Marie qui lui fait part de ses craintes car Petit Paul ne va pas tarder à rentrer saoul comme tous les soirs. La voisine revient avec la potion nécessaire à soigner l’enfant et annonce que Petit Paul est sur le point de rentrer. Marie demande à Jean d’attendre que le petit guérisse et qu’alors ils pourront s’enfuir tous ensemble.
Bientôt les commérages vont bon train et bien sûr la médisance atteint Petit Paul par l’intermédiaire d’une femme malveillante qui lui annonce que sa femme a été vue avec son ennemi ...



Quel mélodrame ! Le réalisateur exploite le pathos au maximum, regards tragiques appuyés, gros et longs plans. Il insiste lourdement sur certaines actions comme celle de la fête foraine, où Marie reste figée alors tout bouge car pour elle le temps s’est arrêté. Du coup les personnages qui paraissaient attachants au départ en deviennent presque barbants ! C’est navrant de le dire quand même !

Il y a quand même quelques détails qui rendent le film peu plausible aux yeux d'une spectatrice en 2016. On ne voit pas très bien pourquoi Jean aurait pris 1 an de prison tout seul puisque Petit Paul a pris la poudre d’escampette ? Cela parait absurde d’autant plus que Marie pouvait témoigner ? De plus il est sous-entendu que Petit Paul est un type louche qui a de mauvaises fréquentations. D’ailleurs il est précisé qu’il doit changer d’air rapidement tout en voulant emmener Marie. Du coup son passé ne le rattrape jamais (ce qu’on pourrait encore concevoir) mais par contre ça n’explique pas comment il est possible que Jean soit condamné alors qu'il n'a pas d'adversaire visible ou que son adversaire ait mauvaise réputation ?

La fin est un peu dure à avaler. On comprend bien que l’amour fait tout oublier, le symbolisme semble clair mais au premier degré on aimerait quand même savoir ce qu’il advient des protagonistes et surtout de l’adorable petite handicapée qui est jouée par Marie Epstein.

Ceci dit il y a de belles images, la caméra n’est pas statique, la photographie est innovante et originale (belles surimpressions et effets divers). Epstein nous donne le tournis face aux images, le symbolisme est très présent, quelques scènes sont tout à fait belles. De ce point de vue le film est beau. 
Pour ma part, après la première demi heure environ, j'ai trouvé les images trop lourdes et appuyées pour vraiment me passionner pour l'action, ce n'est pas faute d'avoir essayé pourtant ! 


Je suppose que tout dépend de la manière dont on regarde un film. Comme je recherche l'humain et non la technique dans un film je me sens un peu frustrée par ce film du coup ...

Scénario de Jean et Marie Epstein

The Faithful Heart 

87 minutes


Léon Mathot ...
Jean
Gina Manès ...
Marie
Edmond Van Daële ...
Little Paul
Claude Benedict ...
Mr. Hochon
Madame Maufroy ...
Mrs. Hochon
Marie Epstein ...
Crippled Woman




mercredi 15 juin 2016

Kid Boots - Frank Tuttle - 1926


C’est la Saint Valentin. Kid Boots reçoit un mot qui raille ses oreilles et son visage tout en lui conseillant de ne pas se regarder dans un miroir qui se briserait aussitôt en reflétant ses traits. Pour confirmer ce message, Kid se regarde dans le miroir de la boutique du tailleur pour lequel il travaille et une balle jetée par un gamin depuis la rue vient justement le briser. Le pauvre garçon se fait virer. 
Dans la rue, une jeune femme nommée Clara attend dans une voiture que son ami Big Boyle réapparaisse de dessous du véhicule. Lorsqu’il revient ses vêtements sont tachés et la jeune femme lui déclare qu'il est exclu qu'il l'emmène s'il ne se change pas auparavant. Le grand gaillard rentre dans la boutique du tailleur et Kid Boots en profite pour proposer à son patron de le garder en échange d'une vente de costume. Celui-ci accepte le deal. Kid fournit au client baraqué un costume de golfeur dont des pantalons trop petits et un veston dans lequel le cintre est resté coincé.
Lorsque Big Boyle se rend compte de l'escroquerie, il manque tout détruire dans la boutique et se précipite sur le pauvre Kid qui s’enfuit dans la rue avant de percuter Clara. Devant la mine déconfite du jeune homme Clara lui assure préférer un homme fiable à un bel homme. Après une course poursuite effrénée en voiture Kid atterrit dans la voiture voisine dans laquelle se trouve Tom, un jeune homme dont le divorce est sur le point d'être prononcé.

Peu après, lorsqu'il aperçoit l’affreux Boyle toujours sur ses traces, Kid se précipite derrière Tom qui se rend dans sa chambre d’hôtel où l’attendent sa future ex femme ainsi que deux avocats. Son ex tente de le récupérer avant le divorce qui doit avoir lieu dans deux jours. Sa stratégie mensongère est simple, elle fait croire que son mari et elle se sont retrouvés seuls dans la chambre. Le divorce n’a aucune chance d’être prononcé si Tom peut produire un témoin prouvant le contraire. Or il se trouve que Kid est justement caché dans la porte servant à déposer les vêtements à apporter à la laverie. Les deux garçons décident de s'entraider tandis que les avocats manigancent pour se débarrasser du témoin.

Tom et Kid disparaissent dans la nature puis Tom se fait engager en tant qu’instructeur de golf au centre de Belmore Gables ou il fait la connaissance de la fille de Belmore, Eleanore. De son coté Kid retrouve Clara qu’il rêvait de revoir ...



Une histoire complètement farfelue dont l’action est constante et très variée avant de finir dans l’absurdité la plus totale. On rigole bien devant les mésaventures de Kid Boots qui se montre d’une souplesse remarquable avec un petit côté à la Buster Keaton.

Clara Bow, Billie Dove et Natalie Kingston sont belles, Eddie Cantor s'en donne à coeur joie, à ses côtés Malcolm Waite a l'air d'un géant !

Une comédie enjouée, rien de tel pour se délasser après une dure journée de travail !


Eddie Cantor ...
Samuel (Kid) Boots
Clara Bow ...
Clara McCoy
Billie Dove ...
Eleanore Belmore
Lawrence Gray ...
Tom Sterling
Natalie Kingston ...
Carmen Mendoza
Malcolm Waite ...
Big Boyle
William Worthington ...
Eleanor's Father
Harry von Meter ...
Eleanor's Lawyer (as Harry Van Meter)
Fred Esmelton ...
Tom's Lawyer



Titres français (incomplet)

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